• Bas les pattes ! Le 23 juin à Corbeil-Essonnes, un jeune de 16 ans est arrêté, soupçonné de vol de vélo. Lorsque la voiture de police est sur le point de démarrer pour l’emmener, des proches et amis déboulent, le frère frappe le flic assis à l’arrière et délivre son frère arrêté. Pour couvrir leur fuite, des projectiles sont lancés sur les flics, dont un pavé qui atterrit dans le dos d’un agent. Dommage, malgré deux flics aux urgences, des renforts arrivent et permettent finalement de rattraper les deux frères ainsi qu’un troisième solidaire.
• Les collabos à pied – Le 27 mai une camionnette de JCDecaux est incendiée, près du métro Télégraphe, parce cette entreprise s’enrichit avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des taulards. Le 14 juin, un utilitaire Eiffage part en fumée à Paris XXe, et le 30 juin c’est au tour de Vinci de perdre une voiture, et la raison en est que ces deux entreprises construisent des prisons. La même nuit du 30 juin, La Poste perd également un utilitaire à Paris : on sait qu’elle balance des sans-papiers aux flics et finance la construction des nouveaux bureaux du Ministère de l’Intérieur. Et rebelote le 16 juillet pour Vinci, qui perd encore une voiture !
En plus, le matin du 22 juin, quelques bourges, bobos qui utilisent Autolib’, ex gendarmes ou employés de GDF-Suez, ERDF, ou du Conseil Général de Seine-Saint-Denis se retrouvent à pied, leurs voitures ayant eu leurs pneus crevés…
• À bas toutes les cages et leurs gardiens – Le 9 juin à la maison d’arrêt d’Osny (95), un lieutenant du quartier disciplinaire rappelant le règlement à un détenu se fait en réponse frapper au visage, à la main et aux genoux. Quelques minutes plus tard, un détenu met le feu à sa cellule dans la même prison, réitérant ce qu’il avait déjà fait la semaine précédente. Dans un autre bâtiment, un prisonnier a roué de coups un surveillant. Bien sûr, en réponse à ces expressions de rage face à l’humiliation et à la punition institutionnalisée, ce système ne sait proposer que des punitions supplémentaires. Comme si cela réglait le problème…
• Cinq évasions du centre de rétention – La nuit du 30 juin au 1er juillet, cinq sans-papiers détenus au Centre de rétention de Palaiseau (91) se sont évadés d’une cellule du premier étage : ils ont scié et enlevé un barreau, ont noué leurs draps en guise de corde pour descendre puis ont coupé les grillages. Quatre ont été retrouvés par les flics, ont tenté en vain de résister à leur arrestation et blessé deux policiers, mais le dernier court toujours. Pas de permis pour vivre libre !
• Chaque âge saccage sa cage – Des écoles saccagées, il y en a souvent. Faut croire que l’institution scolaire est rarement considérée comme épanouissante. Le premier août à la maternelle des Mézereaux à Melun, c’est toute une troupe d’une vingtaine d’enfants qui s’y est donnée à cœur joie dans le hall, les couloirs, les sanitaires et la salle de motricité, reversant les meubles, étalant partout colle et peinture, brisant les vitres et déchirant les cahiers. Âgés de 5 à 13 ans, ils seront auditionnés avec leurs parents au commissariat (!). Les réparations sont estimées entre 10 000 et 30 000 euros.
• Paf le contrôleur – L’après-midi du 21 juillet, trois contrôleurs posant leur habituelle question dans le RER A se sont vu répondre par des coups par un homme décidé à ne pas leur présenter de carte ou de billet, patte blanche d’une bonne participation au racket économique des transports qui finalement ne nous emmènent souvent que nous faire exploiter ou consommer. Il a pu s’enfuir à l’arrêt suivant. Bonne réponse !