• État d’urgence, quelques chiffres – Depuis l’établissement de l’État d’urgence, les flics s’en donnent à cœur joie. En moins de trois mois (mais la cadence a drastiquement diminué avec le temps) il y a eu environ 3300 perquisitions, 341 garde-à-vue, 571 procédures judiciaires et 407 assignations à résidence (dont 303 toujours en vigueur). Elles visent surtout des individus définis comme « musulmans », mais aussi comme « délinquants » et « criminels » : braqueurs, dealers, révolutionnaires, etc. Et voilà que le gouvernement vient de le prolonger jusqu’au 26 mai. Mais ils n’arrêteront pas notre rage !
• Contre l’État d’urgence, contre le PS – Vers la mi-février, 5 locaux du Parti Socialiste au pouvoir ont eu leurs vitrines défoncées à Paris et en Seine Saint Denis : dans le IIIème (40, rue Charlot), le XVème (36, rue Mathurin Régnier), le Vème (328, rue St Jacques), aux Lilas (rue du 14 Juillet) et au Pré Saint Gervais (33 rue Gabriel Péri). Un communiqué paru sur internet affirme qu’il s’agit de s’opposer à l’état d’urgence et à l’État tout court, plutôt que de fricoter avec des bigots, de demander justice… à la justice ou manifester conte l’état d’urgence avec les partis politiques qui… l’ont voté ! Parmi d’autres pratiques politiciennes de l’extrême gauche du pouvoir.
• Même avant l’état d’urgence… – Les services de renseignement de l’État n’ont jamais attendu l’établissement de l’état d’urgence, ou de nouvelles lois pour faire ce qu’ils veulent et espionner celles et ceux qui ne lui conviennent pas. Dans ce cas, avec la collaboration bienveillante de la direction d’une école « Montessori » pour habitants aisés d’un quartier pas aisé. Fin septembre, les compagnons de la Bibliothèque anarchiste La Discordia, dans le XIXème, découvrent qu’une caméra, positionnée derrière une des fenêtres de l’école, pointe sur la devanture de la bibliothèque. Il suffit d’une discussion avec une responsable, pour que celle-ci admette qu’elle a été placée par les barbouzes. Depuis, l’œil indiscret de l’État a été récupéré de force et détruit par les compagnons, il dort désormais, non loin de là, au fond du Canal de l’Ourcq. La directrice, elle, a été virée, tandis que des flics ont tentés de pénétrer de force dans la bibliothèque une semaine plus tard, mais sans aucun succès.
• Comment accommoder le maton – Deux matonnes de la prison de Meaux se sont faites délibérément rouler dessus par une voiture lorsqu’elles allaient accomplir leur sale tache quotidienne vers la mi-janvier. L’une des deux a fini à l’hosto dans un état grave.
A Évreux, dans l’Eure, un maton a été menacé par un groupe de personnes cagoulées qui l’ont encerclé pendant qu’il était à un feu rouge, en allant à son taf. Quelques jours plus tard, trois voitures de matons, garées sur le parking de la taule, ont été dégradées.
Des détenus aussi ne se plient pas à leur situation et agressent leurs bourreaux. Ça a été le cas à la prison de Nantes le 2 février, quand un détenu avec un bras plâtré a essayé de frapper deux matons. Le 27 janvier dans la taule de Nantes, un prisonnier à durement tabassé un gardien, tout comme c’est arrivé à Brest le 24, quand deux détenus ont appelé les matons dans leur cellule pour leur sauter dessus.
Pour finir en beauté sur la carcérale, le dimanche 13 décembre, le feu a été bouté à huit fourgons cellulaires que les matons utilisent pour trimbaler les détenus vers les tribunaux. Cela dans le parking même de la Maison d’Arrêt du Val-d’Oise, à Osny ! Une belle maniéré d’enrayer la justice.
• Tiens, filme ça ! – Des journaliste d’une télé belge, venus filmer le spectacle pourris de la COP21, ont trouvé leur camion de retransmission par satellite détruit par le feu, pas très loin du Stade de France, à Saint Denis, le matin du 12 décembre. Les médias ? Toujours des ennemis des révoltés !