•Les combustions affûtées•
On apprend sur internet que dans la nuit du 6 au 7 octobre, Avenue du Docteur Gley (Paris XXe), dégoûtée de sa vie de collabo de l’enfermement, une camionnette d’Eiffage s’est immolée par le feu. Ses derniers mots : « Feu aux prisons ! Feu à ceux qui les construisent ! ». Une vingtaine de jours plus tard, on apprend également qu’un utilitaire d’Eiffage Energie a choisi le même destin, celui qui lui va le mieux.
•Les combustions acharnées•
On apprend également avec délectation dans la presse de l’ennemi que depuis l’installation des Autolib’ de Bolloré et de la mairie il y a deux ans, c’est quelques 25 véhicules qui ont été incendiés volontairement sur la voie publique. Faut croire que les projets d’embourgeoisement du Grand Pourris ne passent pas chez tout le monde.
•Les combustions manquées•
Autre bonne nouvelle, mercredi 30 novembre, vers 21 h 30, deux engins incendiaires ont été lancés contre les grilles du parking du commissariat d’Aubervilliers (93). Les bouteilles contenaient bien de l’essence et les mèches étaient en flammes, mais les cocktails Molotov n’ont pas explosé. Alertés par le bruit, les flics sont immédiatement sortis du bâtiment. Ils ont aperçu un homme cagoulé et ganté qui prenait la fuite, avec succès. Bonne nouvelle, parce que c’est l’intention et la détermination qui comptent, au moins autant que le résultat.
•Les combustions spontanées ? •
Un feu s’est déclaré ce lundi 21 octobre au matin dans l’enceinte du fort militaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). L’incendie a pris vers 7 heures du matin dans un local technique du fort avant de se propager rapidement. Quelques 300m² ont ainsi été ravagés par les flammes, pratiquement la moitié d’un bâtiment qui devrait être inutilisable pour les semaines à venir. Une enquête est censée déterminer les causes de l’incendie, mais on se dit et on espère, naïvement, qu’avec l’armée rien n’est vraiment le fruit du hasard.
•Les ailes du désir•
L’idée de retourner en prison lui était probablement insupportable. Elle lui a donné des ailes pour le moins. Un prévenu de 26 ans, en libération conditionnelle, s’est fait la belle en plein tribunal, mercredi 30 octobre à Versailles (Yvelines). L’homme originaire des Mureaux avait été interpellé avec son cousin lors d’un banal contrôle routier mardi vers 4 heures à Orgeval. Il était présenté en comparution immédiate devant la 7e chambre correctionnelle pour « port d’arme prohibé », en l’occurrence un couteau. A la fin de son procès vers 18 heures, son avocat quitte le tribunal, laissant son client dans le box des prévenus, sous la surveillance d’au moins deux policiers. Le délibéré tombe peu après : un mois de prison ferme avec mandat de dépôt. A ce moment-là, le prévenu enjambe le box, prend son courage à deux mains et bouscule quelques personnes sur son passage avant de prendre la fuite. Il avait déjà purgé une peine de 4 ans ferme pour un braquage. Son cousin, qui comparaissait pour défaut de permis, a été placé en garde à vue, pour « complicité d’évasion », soupçonné de s’être interposé devant les policiers qui tentaient de rattraper le fugitif. Bonne route à l’un, bravo et bon courage à l’autre.
•Un cœur d’athlète•
Un détenu de la maison d’arrêt d’Osny a réussi à se faire la belle, début octobre. Il avait été transféré à l’hôpital de Pontoise, où il a subi une intervention chirurgicale au cœur. Le lendemain de l’opération, voilà que le cœur marche toujours bien : le gars a sauté d’une fenêtre du deuxième étage et s’est enfui. Flics en nombre, hélicos et chiens pisteurs n’ont pas suffi à le rattraper.
•Quand on choisit un travail d’assassin…•
Elle s’est pendue chez elle, le 12 octobre, sans laisser un mot. Chez elle c’est un logement de fonction de la matonnerie de Fresnes, et apparemment son travail de bourreau a quelque chose à voir avec son suicide. Lui, il s’est mis une balle dans la tête. Il était flic de la Police aux Frontières à l’aéroport de Roissy. Là aussi, une « souffrance au travail », selon sa femme. Comme quoi même à des flics et des matons il peut arriver de faire quelque chose de bien, parfois…
•Jeunesse incendiaire ! •
Il aurait essayé à deux reprises de foutre le feu au collège dont il avait été exclu (collège Alain Fournier, dans le XIe). Ce jeune esprit incendiaire a été mis en garde à vue (à 13 ans) parce que surpris en train d’incendier la devanture d’un garage (on lui avait peut-être refusé un apprentissage ?). On attend de savoir s’il finira en EPM (prison pour mineurs), pour lui envoyer quelques mots d’encouragement… et un briquet !
•But ! •
Dans la nuit du lundi au mardi 26 octobre, un incendie a été joliment orchestré dans l’enceinte du stade Duvauchelle de Créteil. Le match de coupe de la ligue prévu quelques jours plus tard se fera donc dans un stade en partie cramé. L’incendie a ravagé quinze fauteuils des bancs de touche, détruits par les flammes. La police a trouvé des traces d’hydrocarbure sur d’autres sièges (environ une vingtaine) ce qui confirme la piste vandale. Des vandales que nous remercions d’avoir voulu notre bien à tous en tentant de nous épargner une énième kermesse sportive de pognon et de pub.