Vendredi 9 mars, au centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry, un matelas est incendié. Suite à cela, 3 personnes sont condamnées à 6 mois avec sursis.
Jeudi 15 mars vers midi, au centre de rétention de Palaiseau (94). Un incendie éclate dans une des chambres du Centre. Les retenus sont évacués à l’extérieur et contenus par les policiers du centre aidées de renforts. Une personne retenue s’est automutilée et a été transportée à l’hôpital d’Orsay. Il semble également qu’une bagarre ait éclaté au sein du centre, entre plusieurs retenus et les flics. Au moins deux personnes ont été conduites en garde à vue dans l’après-midi.
Une chambre et un couloir ont brûlé et les 30 places du centre sont inutilisables pour un petit moment. Les détenus seront transférés dans d’autres centres notamment à Vincennes. Il réouvre quelques jours après.
Le 21 mars, au centre de rétention du Mesnil Amelot près des pistes de Roissy, le bâtiment 4 du centre numéro 3 a brûlé et a dû être fermé. Il n’y a pas eu de blessés à priori. Une vingtaine de personnes a été transférée au centre numéro deux.
Rappelons que ces incendies à répétition dans les prisons pour étrangers n’ont pas seulement le goût salutaire de la révolte dans ces moments où tout le monde baisse la tête. Ils ont aussi des conséquences bien concrètes sur la machine à expulser : moins de places en rétention, ce sont moins d’arrestations de sans papiers et moins d’expulsions en définitive… l’État ne s’y trompe pas et cherche à chaque fois à condamner des gens.
Il n’empêche que les révoltes continuent. Solidarité !
[Extrait de Sans papiers ni frontières n°6, mars/avril 2012, journal mural]