On commence la série « combustions (plus ou moins) spontanées » avec un bus RATP qui part en fumée début mars. Vide et en stationnement sur la place Gambetta (XXe arrondissement), c’est d’abord le moteur qui s’échauffe et dégage de la fumée. Le temps que le conducteur réagisse, c’est trop tard ; les flammes gagnent du terrain et les pompiers n’y pourront rien non plus. Aucun blessé. Restent de cet incendie qui « semble » accidentel, une carcasse carbonisée et un gros bordel dans le quartier toute une matinée. Encore un tas de merde qu’on ne pleurera pas.
Après les amuses-bouches, le plat principal, autrement plus savoureux à tous ceux qui trouvent l’autorité indigeste.
Le matin du premier avril, c’est au tour du commissariat central du XIIIe arrondissement de se faire chatouiller par le feu. Démarré vers cinq heures du matin dans un bureau, l’incendie progresse rapidement, et il faudra 150 pompiers pour en venir à bout, mais fort heureusement trop tard : le bâtiment est encore « debout », si l’on peut dire, mais il sera inutilisable pour un bon bout de temps. Un court-circuit, paraît-il…Quelle guigne ! Sept flics ont été intoxiqués par la fumée, et les autres, anxieux à l’idée de rester trop longtemps sans gardes-à-vue et sans interrogatoires, sans aveux arrachés et sans prises d’ADN, dénoncent la « vétusté des locaux ». Mais tout le monde ne s’en plaindra pas.
« Dans l’treizième arrondissement
On vend tout au plus offrant..
Y’ avait un commissariat
Et maintenant il n’est plus là.
Un incendie fantastique
N’en a pas laissé une brique »
etc, etc…