Décourager la moindre petite forme d’entraide entre exploités. Augmenter toujours plus l’atomisation des individus dans cette société. Réprimer encore plus les pauvres.
Voilà que le Parlement, avec l’excuse de la loi sur la sécurité dans les transports en commun, cherche à punir avec des peines de prison ceux qui signalent la présence des contrôleurs à travers les réseaux sociaux… On voit très bien quel sens ils donnent au mot « sécurité » : la lutte contre la fraude, un manque de 366 millions d’euros de gain par an pour la RATP, la SNCF et consorts, dans la seule Île-de-France.
Ce qu’ils font là, comme toujours, c’est la guerre aux pauvres. Franche et assumée.
Mais avertir les gens de la présence des contrôleurs peut se faire de mille manières plus ou moins discrètes, il suffit de le dire dans les couloirs, d’écrire un petit mot au marqueur sur une des mille pubs à la con, avec l’heure et le lieu où on les a vu… En attendant de saisir l’occasion pour faire payer à leur tour ceux qui nous trimballent d’une cage à l’autre comme du bétail.